Quand on a faim...on va au konbini ^^ [ pv Shin ]

-Oui, c'est ça, Hitsugaya-san non? Ce fut un plaisir de t'aider.

Mince, s'il se souvient de mon nom il va falloir que je lui rende la pareille. Comment m'avait-il dit qu'il s'appelait déjà ? Il y avait un truc en lien avec la vérité... Shin ! Mais je me souviens plus de son nom de famille zut...Tant pis, je vais essayer de ne pas avoir besoin de le placer.

-Oui, je vais bien et toi? Tu as l'air un peu faible, sans vouloir être impoli...

... Ca se voit tant que ça ? Oh, j'espère que j'ai pas une tête de mort-vivant... Je jetai un coup d'oeil discret dans les paquets lustrés dans l'espoir de m'apercevoir mais je ne vis qu'un reflet déformé. Autant jouer sur ça alors... Les garçons ont pratiquement tous un instinct protecteur. Je fis mine d'être génée - pas très dut étant donné que je l'étais vraiment - et répondis :

- A vrai dire je sors de convalescence, j'ai été très malade et je viens juste de reprendre la fac. De se remettre comme ça au travail me fatigue un peu mais ca devrait aller. C'est gentil à toi de t'inquiéter.

Tiens, c'est une idée ça... Et si pendant quelques semaines je profitai de ma faiblesse pour me rapprocher de garçons... Je m'imaginais déjà feindre l'évanouissement dans les bras d'un grand et fort mâle...Est-ce que ca serait pas trop ? Non, je suis bonne commédienne... je devrais essayer avec Klaus pour voir, s'il tombe dans le panneau, tout le monde le fera...

Il sembla géné de ma réponse, passant sa main dans ses cheveux et rougissant un soupçon. Incroyable ce qu'il semble timide, ou tellement simple. Je crois me souvenir qu'il m'avait paru naïf lors de notre première rencontre.

-Euh... Désolé, j'aurais pas du demander.... mais... Euh... C'était grave? Enfin... Tu as dis très malade... Mais très malade comment?

Je restai un instant médusée devant le jeune homme si peu sur de lui. Il donnait presque envie qu'on le rassure, qu'on le couve.

- Assez malade, disons que ca aurait pu être plus grave. J'ai eu une hépatite B. Alors ca fait un mois que jesuis en convalescence, c'st pour ça que je t'ai peut-être parue faible. Mais là c'est bon, ca devrait aller mieux, en tout cas ce n'est plus dangereux, ca peut juste être un peu embêtant. Pour l'instant je tiens mal les aliments solides, c'est tout. Là je refaisais mon plein, tout a périmé chez moi...

J'hésitai un instant puis repris, comme pour l'encourager, et puis parce que, mine de rien, c'était plaisant de discuter avec quelqu'un :

- J'hésitai entre le chocolat pour le moral ou les gateaux. Tu me conseilles ?

-Je ne suis jamais seul chez moi, mais c'est vrai que j'ai souvent le sentiment de l'être, et c'est souvent dans ce genre de situation que je m'empiffre... Maintenant que tu le dis, c'est peut être lié.... Je n'y avais pas vraiment réfléchis... Bon, en tout cas, pour moi, c'est décidé, je prends du chocolat! Tu en voudras?

Ca veut dire quoi ça, qu'il n'est jamais seul chez lui ? Il est en colloc alors ? Bizarre de la part de quelqu'un qui a l'air d'avoir un très bon niveau de vie. En tout cas je suis comme lui, quand on est seul chez soi, on a une énorme tendance à manger tout ce qu'on trouve dans nos placards. D'où le fait que d'habitude je fais attention à ne jamais trop avoir de sucreries chez moi afin de ne pas me tenter. Mais là, c'est exceptionnel, et puis si le chocolat peut me rendre l'appétit...

-Carrément ! Dis-je avec un grand sourire. Ce jeune homme m'interessait, parce qu'il était mignon, d'abord, et aussi pour sa naiveté et sa simplicité que je trouvais étonnantes. En faisant mine de regarder les chocolats je me rapprochais de lui et en pris un que je lui mis sous le nez, avec un sourire chaleureux ( ca marche bien avec les garçons le grand sourire ) :

- Chocolat et caramel fondant... Good choice master ?

-Carrément ! S'exclama t-elle avec un grand sourire.

Sa bonne humeur subite me réchauffa le coeur. A tel point que je souris à mon tour. Même si je souriais toujours (mieux valait ça que pleurer)... Il me semblait que l'atmosphère changeait quelque peu. Nous venions de passer le malaise d'une rencontre avec une personne que l'on connaissait à peine pour glisser vers le terrain de la jovialité. Peut être pourrais-je l'inscrire dans la liste de mes nouveaux amis. Plus prudent que d'habitude, je préférais attendre un peu. Même si là, elle paraissait plutôt gentille, j'avais tout de même noté qu'elle pouvait avoir un point de vue étonnement réaliste... Quelque chose de froid, et de dérangeant (pour moi). Pas préparé, je me heurter à un monde qu'elle me montrait plus sournois et calculateur que je voulais bien le voir. C'était aussi attrayant qu'effrayant. Je gardais donc une réserve pour elle.

Tout perdu dans mon esprit, je perçus à peine son mouvement, ne prenant réellement conscience de sa proximité que lorsque son parfum titilla mes narines. Une très bonne odeur soit dit en passant... Mais très vite remplacée par celle d'un mélange chocolat-caramel:

- Chocolat et caramel fondant... Good choice master ?

Un sourire étira mes lèvres, je fermais les yeux, respirant profondément cette odeur sucré. Je re-ouvris les yeux:

-Yeah, of course! Je prends!

J'attrapais la tablette de chocolat en riant. Je jettais un coup d'oeil sur le rayon. Le chocolat-caramel fondant étant très sucré, je cherchais une douceur un peu plus fraîche pour équilibrer. Mon regard heurta alors mon talon d'Achile. Je n'aurais jamais crus en trouver ici. Avec un sentiment proche de l'extase, je m'emparais d'un petit sachet d'ichigo daifuku...

-ça, il nous le faut absolument! Envie d'autre chose, ma chère? Rigolais-je.

-Il me semble que j'en ai mangé étant petite mais je ne m'en souviens plus trop.

Mes yeux s'allumèrent, peut être pourrais-je convertir une nouvelle au culte de l'ichigo daifuku *.*

-Eh bien, c'est très bon, très frais. J'adore! En plus, quand on mange quelque chose de très sucré, ça semble léger, ça calme le palais. Vraiment très agréable... Et en plus.... La Fraise...

Un sourire béas s'étala sur mes lèvres alors que je partais dans le monde merveilleux des fraises. J'adorais ça. Je ne sais pas comment j'en suis venue à vénérer ce fruit, mais le fait étais là. S'il y avait de la fraise dans un plat, il était sûr à 99% que je l'aimerais. Oui, je suis prudent, je me laisse un pourcent de réserve...

- Tu veux qu'on aille se bourrer de chocolat ensemble ? Parce qu'alors ce qu'il faut, ce sont des boissons, où on va avoir très soif !

Oups.. C'est vrai ça, je me retrouve à m'incruster. A imposer ma présence alors qu'elle avait sûrement autre chose à faire... Je ne sais même pas comment j'en suis venue à penser que nous pouvions passer plus de temps ensemble...

"Si tu veux mon avis, c'est une des meilleurs idées que t'es jamais eu?"
"Pourquoi?"
"Ben, c'est qu'elle a de très bon arguments..."
"Arguments?"
"Ignorant! Des... attributs si tu préfères..."
"Attribut?... Oh! Mais... Non!"

Gêné comme pas possible, je jetais un regard à Sakura par réflexe avant de rougir. Je glissais une main dans mes cheveux. Pas possible... Je pris une profonde respiration pour tenter de me remettre les idées en place:

-Eh bien... C'est vrai que ce soir, je ne voulais pas resté seul, mais.... Désolé si je donne l'impression de m'imposer, c'est dans la conversation... J'ai pas contrôlé... Je ne veux vraiment pas m'imposer, tu dois avoir autre chose à faire plutôt que t'empiffrer avec un idiot comme moi!

Je tentais un trait d'humour pour me sortir de ma gêne. De plus en plus mal à l'aise, je commençais à me dandiner... Parfait, je m'enfonçais pied joint dans le ridicule là....

Apparemment il avait parler sans faire attention car quand je lui fis la remarque que nous pouvions rester ensemble, il sembla soudainement géné, se passa nerveusement la main dans les cheveux et alla même jusqu'à rougir. Trop craquant. En fait les mecs peu surs d'eux sont assez mignons, ca change de tou ces mâles bourrés à craquer de phéromones...

-Eh bien... C'est vrai que ce soir, je ne voulais pas resté seul, mais.... Désolé si je donne l'impression de m'imposer, c'est dans la conversation... J'ai pas contrôlé... Je ne veux vraiment pas m'imposer, tu dois avoir autre chose à faire plutôt que t'empiffrer avec un idiot comme moi!

- Mais non mais non ! Dis-je avec conviction pour le rassurer. Je cherchais de quoi manger, donc tu vois que mon plan était de me sustenter. Autant le faire en charmante compagnie, ce que tu es.

Je fis semblant de douter et de prendre un air peiné :

-A moins que tu ne me juges pas d'assez bonne compagnie pour manger avec toi ?

Ma phrase eu l'impact voulu car il se figea, ébahi.

-Hein? Non! Je n'ai jamais insinué ça! Tu m'as l'air intéressante et très gentille... En plus tu aimes le chocolat! J'aimerai apprendre à te connaitre et que peut être nous devenions amis!

En plus j'aime le chocolat ? J'adore l'excuse ! C'est pas parce que quelqu'un n'aime pas le chocolat qu je vais le renier..Enfin, si c'était un bon point pour moi... Devenir ami ? Pourquoi pas, et plus peut-être...ca ne devrait pas être trop dur. Je lui rendis un sourire éclatant.

-Bien sur, j'espère bien ! Donc ce qui nous faut, ce sont bien des boissons pour aller avec le chocolat non ?

Il sembla content et me fit un sourire sincère avant de se diriger vers les grandes vitrines réfrigérés où se prélassaient de nombreuses boissons.

-C'est là bas, par contre, je sais pas trop ce que l'on pourrait prendre, une idée?

Moi j'aime de tout pour les boissons, la difficulté étant de trouver ce que lui pourrait apprécier. Et qui se marierait avec le chocolat également.

-Mmhh..Je te propose l'incontournable coca, que tout le monde ou presque apprécie et qui va avec tout et pourquoi pas une limonade japonaise, légèrement citronnée qui pourra nous désaltérer ?

Personnelement, j'adore la limonade et avec le chocolat au caramel, c'est super bon...La gourmande refait surface en vitesse grand V...

Shin parut ravi de mon choix - ouf, des mois de pratique pour décrypter les gens qui aboutissent - et se mit au garde à vous en riant.

-Oui Chef! Excellente idée! J'adore!

Je suppose que le mieux à faire est de rentrer dans son jeu,e t puis c'est amusant parfois de se laisser aller. Je me redressai de toute ma taille - pas si grande face à lui - et pris un ton autoritaire en désignant la caisse.

-Bon caporal, il est temps de passer à une manoeuvre délicate maintenant : le paiement. Êtes vous prêt ?

Il parut satisfait de ma réaction et se pencha vers moi en continuant de sourire.

-Chef, la moneuvre est bien délicate. Je n'ai jamais de monnaie sur moi. Sauf votre respect, je propose de vous inviter, chef!

Je le regardai interloquée. Ce n'est pas comme si on se connaissait depuis très longtemps, et il voulait déjà m'offrir de payer des choses ? C'était gentil et inatendu... Surtout que j'avais le reste de mes petites courses dans le sac. De toute manière la politesse voulait que je refuse au moins une fois.

-Oh non, c'est très gentil caporal, mais j'ai le reste de mes courses à payer également.

J'étais un peu genée - ou je faisais semblant, je ne sais plus très bien où sont mes véritables expressions de mes nouvelles habitudes- et serrais mes deux mains sur mon sac de provisions.

Comme je m'en doutais il insista quand même.

-Ecoute, j'ai l'impression de m'être imposé, et ça ne partira. Laisse-moi au moins te montrer ma gratitude. Grâce à toi, je ne vais pas passer la soirée à déprimer chez moi comme un grand père esseulé... J'insiste.

Je souris face à sa comparaison.

-Tu n'as rien du grand-père esseulé, je te rassure.

Plus sur de lui, il conclut :

-Et puis, de toute façon, c'est pas comme si ça allait me ruiner!

Je l'observai. C'est vrai que ses vêtements étaient de bonne facture, et vu qu'il était dans mon université, l'argent ne devait pas lui manquer. Je dus céder.

-D'accord, mais je te revaudrai ça plus tard. Tu serais gêné si je t'invitais boire un café dans les semaines à venir ?