Ici trône le jeune homme au cheveux noirs corbeaux... [pv Shin]

Je montais furieusement les escaliers quatre à quatre. Je ne sais pas pourquoi j'avais opté pour la fac plutôt que pour une bonne salle de sport... J'avais seulement besoin de me défouler. Peut être était-ce l'envie de pour exploser en toute solitude qui avait guider mes pas. Peut être pas. Se comportement me ressemblait peu. Moi, le gentil Shin, toujours de bonne humeur et qui n'aime pas se prendre la tête. Mais là, c'était un peu trop pour moi. La pression était trop importante. Gérer une vie sociale était bien plus complexe que je ne le pensais. Et les gens était tellement crétins!!!! Raaaah! Je retins ce qui cris de rage et de frustration et accélérait le pas.

Je devrais être chez moi à cette heure là. Calmement entrain de manger un bon dîner préparer par les soins de Mary. Ou bien entrain d'asticoter Tanaka, le vieux majordome pour lequel j'avais beaucoup de tendresse. Mais ma calme routine avait froissé par le téléphone. Ou plutôt par mon père au bout du téléphone. Aujourd'hui avait du être une mauvaise journée car sa voix avait perdu la chaleur paternel pour se muer en la lame glacée du PDG qu'il était. Et pendant plusieurs minutes, j'avais du essuyer les reproches et j'avais eu la joie de me retrouver avec une nouvelle liste d'obligation. Il fallait absolument que je rencontre telle ou telle personne. C'est à ce moment que m'était revenu les paroles d'une fille que j'avais rencontré plusieurs semaines auparavant: "Ce n'est pas innocemment que nos parents nous amènent ici.". Ces mots me firent douter sur les relations que j'avais commencé à nouer. En particulier avec Klaus et Naya. Je ne voyais pas ceux-ci intéressés, mais je n'étais pas en mesure de réfléchir posément. Et puis eux aussi, il accroissait mon taux de stresse. L'aventure du resto me revint en mémoire. Si je n'avais pas été moi, je les auraient bien volontiers remis à leur place. La tension de cette soirée me faisait encore froid das le dos.
Je n'avais rien dit. Il avait raccroché et j'avais été heureux de ne pas avoir cédé à l'Autre. Mais la rage avait commencé à apparaître. Je n'y étais pas habitué, cela devait faire seulement deux ou trois fois que ça m'arrivait. Avant de tout détruire dans mon appartement, je m'étais sauvé de chez moi. Il fallait absolument que je me calme. Et seul.

Et voilà comment je me retrouvais, à je-ne-sais-même-pas-quelle-heure, dans les escaliers de la fac, à trois marches de la porte du toits. Furieux de l'obstacle, je l'ouvris d'un coup de pied. Là, au moins, il n'y aurait personne. Je m'avançais jusqu'à la rembarre et m'y appuyais. Je pris un profonde inspiration. L'intelligence me murmura que gueuler le plus fort possible pourrait peut être me soulager, mais que les gens encore présent dans les alentours pourraient m'entendre et avoir peur. Je jetais un coup d'œil autours de moi. Il faisait nuit. J'avais à peu prés retrouvé mon calme, même si des larmes de fureur continuaient de me piquer les yeux. Dans le silence, je perçus une sorte de reniflement. La première chose qui me vint à l'esprit, c'est qu'heureusement, je n'avait pas crié. La deuxième fut un bête:

-y'a quelqu'un?

Je scrutais l'espace autours de moi et tombais sur une tâche plus clair, comme une tâche grise. Seulement, il faisait trop sombre pour que je devine ce que c'était...

Je passais une main sur mon visage et respirais profondément pour effacer les derniers stigmates de ma rage. Je n'étais pas calmé pour autant, mais au moins, j'avais repris le contrôle de ma personne. J'étais dépité qu'il n'y ai aucune réponse à mon "y'a quelqu'un?", mais la tâche bougea et cela attisa ma curiosité. J'en concluais donc que c'était probablement un être vivant. Restait maintenant à déterminer si cet être était doté d'une apparence humaine et s'il était doté d'une Conscience/Intelligence... Peut être avais-je découvers le nouveau E.T?
Avec un frisson d'excitation -ou de froid, je ne saurais le dire- je m'avançais vers cette Vie en remontant la piste des reniflements... Peut être était-ce là son seul moyen de communiquer? Dans le doute, j'évitais de renifler à mon tour- Encore heureux...- et m'approchait de la forme blanchâtre. Plutôt qu'un alien, c'était peut être plus un fantôme...

"J'ai peur!!!!"
"Défonce lui le portrait, au moins, ça te calmera..."
"Bonne idée!"

Alors que je serrais déjà le poing, la Voix hurla dans mon crâne que c'était une plaisanterie et que je devais peut être rester un minimum civilisé. Je pris une nouvelle et profonde inspiration:

-Excusez mon impolitesse et l'étrangeté de ma question, mais êtes-vous humain? Me comprenez vous?

Je sentais ma voix un peu rocailleuse et plus grave que d'habitude. Comme si j'avais pleuré. Un morceau de ma mémoire me rappela que c'était le cas. Je serrais les dents, honteux. Heureusement, il faisait assez noir pour que l'être ne le voit pas sur mon visage...

Il s'adossa alors a la barrière . Il ne parla en japonais, et je n'eut aucune peine a comprendre ce qu'il disait.

"au pas grand chose... Je... Je n'arrivais pas a dormir... "

J'étais gêné de raconter un mensonge, mais je n'allait pas dire: " je pleure sur mon sort, plains moi!" non non je ne vais pas faire ça.

"tu est en première année ? Quelle branche ?"

Il fallait que je dévie la conversation sur autre chose, sinon ma faiblesse va être voyante. Je remarquais que sa vois avait changé de ton, plus doux et plus sympathique. Il ne ne semblait plus aussi bourdon qu'avant , mais extrêmement amical.

Moi par contre je gardais toujours cette vous aussi enfantine. Peut être était ce a cause des événements... Je passais ma main dans les cheveu , ebourrifant mes cheveux noirs.

Paf, la question qui tue. Enfin, je m’y attendais un peu.

Je pris une longue inspiration, afin de bien me concentrer sur la formulation de ma phrase.

- Je… J’ai quelques problèmes familiaux en ce moment.

Oui, des problèmes familiaux ; mes parents m’ont envoyé ici pour ne plus voir ma tête, qui les insupportaient.

- Et puis… beaucoup de travail à l’école… Je suis en section autopsie.

Je baissais à nouveau les yeux, dévoilant ma tristesse au jeune homme. Maintenant, c’était à lui de me dire.

- Et toi ? pourquoi es-tu si contrarié ?

Je le regardais avec ces yeux toujours aussi tristes et innocents, me demandant bien pourquoi un jeune homme qui paraissait si jovial et gentil, laissait une colère sans pareil l’envahir. Il devait avoir de très bonnes raisons, j’en suis sûre.


[chuis désolée, j'écrit pas bcp pour l'instant ... ><'']

- Je… J’ai quelques problèmes familiaux en ce moment.

La réponse me désarçonna un brin. Je savais bien que je n'étais pas le seul à avoir des problème avec ma famille- bien que j'hésitais à appeler ça des problèmes familiaux, nous dirons donc que c'est une "dispute" mineur dans une relation normale-. Je me demandais, quel était le problème pour lui. Une mauvaise note? Ou lui aussi, il devait absolument se forger telle ou telle amitié? La liste de mon père me revint en mémoire et je du faire appelle à toute ma bonne humeur pour ne pas me laisser emporter. J'étais son fils. Il était de mon devoir de lui obéir. Point.

- Et puis… beaucoup de travail à l’école… Je suis en section autopsie.

La révélation me surpris un peu. Je ne savais pas que nous avions une section autopsie ici. Bah, cette école devait être à le pointe. Il était logique d'y trouver toute sorte de discipline... Sa branche ne devait pas être simple. Je comprenais que la pression devait être importante.

- Et toi ? pourquoi es-tu si contrarié ?

Ma première réaction, fut une sorte de croisement un rire sans joie et un soupir. Je ne sais pas comment on appel ça... Un rire désabusé à moitié réprimé? Un rictus? Bref, je fis un drôle de bruit. Parce qu'à bien y réfléchir, je n'avais aucune raison logique de m'être emporté tout à l'heure. Alors pourquoi, à chaque fois que j'y pensais, j'avais l'impression d'être au bord de l'implosion? Comme un flot de lave se déversait en moi, s'amusant à me calciner et laissant derrière elle une fureur encore plus vive et une fumée de fatigue. Je pris une profonde inspiration:

- Nous pourrions dire que j'ai eu une sorte de différent avec mon père, lui répondis-je dans un sourire triste.

Si nous n'étions pas merveilleux! Deux gars en pleine croissance pleurant presque sur leur déboires familiaux. C'était presque ridicule. Presque... Parce que moi, je trouvais plutôt ça triste et douloureux. Vu que nous étions tous deux dans la même galère, peut être que parler de nos malheur nous ferais allez mieux...

-Qu'est-ce que c'est passé avec tes parents?

[T'inquiètes pas, si jamais j'arrive pas à te répondre parce que ta réponse était trop brève, je te le dirais, pour l'instant, ça ne me dérange pas^^]

-Qu'est-ce que c'est passé avec tes parents?


Ce qui s'est passé? Ils ont voulu se débarrasser de moi, me tuer, me vendre, tout ce qui était possible et imaginable de faire.

-Ils m'ont envoyé ici pour avoir la paix, car j'étais la honte de la famille...

oui la honte de la famille. A cause de ma dégaine de clochard, de mes yeux cernés, de mes cheveux en bataille. De ma naïveté de la vie surtout. Je ne connaissais rien de la vie, absolument rien, et cela énervait mon père au plus haut point.

Mais je me demandais comment un jeune homme qui semblait heureux de vivre, pouvait être aussi triste... Moi, je jugeais les gens à ce qu'ils dégagent, et lui dégage une sorte d'aura de joie de vivre, de bonne humeur. Cela m'apaisait énormément.

-Alors toi aussi tu ne t'entend pas bien avec ton père?

- Si, en général on s'entend plutôt bien, mais comme dans toutes familles, il y a parfois des accrochages... Qu'est-ce qu'il s'est passé? Pourquoi es-tu une honte?

Il m'avait eu. Je sentais bien qu'il voulait savoir. Mais pouvais-je m'ouvrir à lui comme ça? Je laissais un long silence s'installer, tirant sur les manches de mon pull, regardant mes pieds, signes de gêne.

-Je suis une honte... Parce que... Parce que... Personne n'aimerait d'un fils qui n'est pas sociable. Je suis effrayant et bizarre à la vue de tous, mais je n'y peux rien. Les filles me fuient, alors que je n'ai même pas pu me présenter. Je ne suis pas attirant, et être mon ami, c'est ruiner sa popularité. Tout ce que je sais faire c'est lire et disséquer des corps...

Finalement, j'avais tout réussi à dire, à ce jeune homme que je ne connaissais que depuis 5 minutes. Je commençais alors à sangloter. Voilà, Monsieur coeur d'artichaut en action!

-Mais pourtant, j'aimerais tellement aimer ou être aimé, que ce soit en amour ou en amitié. Mais ça ne sera peut être jamais possible...

Mes épaules étaient secouées par mes sanglots, les larmes coulaient à n'en plus finir. J'essayais de ne pas être trop bruyant en pleurant, ce qui renforçait mes sanglots... Je serrais les poing. Je devais avoir l'air tellement ridicule et sans défense ainsi...

Je savais que le jeune homme, si nous nous étions rencontrés dans d'autres circonstances, en plein jour par exemple, n'aurait même pas daigner poser le regard sur moi. Il étaient tous comme ça...

-Logan, déjà, tu vas arrêter de pleurer, Redresses-toi et souris. A partir d'aujourd'hui, tu n'es plus seul... Enfin, seulement si tu acceptes d'être mon ami.

Ses paroles furent pour moi, comme une lumière qui éclairait mon obscurité prolongé. Sa gentillesse m'avait ébloui, en l'espace de quelques millièmes de secondes. Les larmes d'amertumes qui coulaient auparavant, avaient cessées. Pendant une bonne minute je ne savais plus quoi dire.

-Shin... Tu es sûr? Parce que...

Je me tut. Non. On m'offrait vraiment l'opportunité d'avoir un ami? Je rêve...
Je secouais la tête, cherchant les mots justes.

-Hum... Je ... Je serais très heureux d'avoir un ami comme toi. dit-je timidement.

Seul réflexe que j'eus, c'est de le prendre dans mes bras.

-Dis, il commence à faire froid. Ca te dis de venir chez moi? Enfin, si tu dois rentrer, ce n'est pas grave, je te réinviterai. D'ailleurs, t'as un numéro de téléphone?


-Je n'ai rien qui me contraint à rentrer chez moi. Donc... si ça ne te dérange pas... Je peux venir...

Je marquais un pause. puis donnais mon numéro.

-o2.55.444.234

Moi aussi j'avais froid. Pied nu, avec seulement un pull et un jean, j'allais sûrement attraper un rhume. Mais j'étais heureux maintenant. Enfin une preuve d'amour, une lueur dans cet océan noir qui m'enrobait depuis des années. Mon coeur palpitait aussi fort qu'un tambour.