par Invité Dim 22 Aoû - 15:25
- Je tentais d'échapper à ma voisine de chambre… précisa-t-elle alors que le visage de sa colocataire me revenait en tête - horreur. Un monstre cette fille…
En effet. Quoique nous n’ayons pas tellement peiné à nous en débarrasser. Il avait suffi de ne pas lui laisser le temps d’en placer une et de lui claquer la porte au nez. Et hop, on avait été tranquille.
Klaus hocha la tête sans rien dire et je fus soulagé qu’il ne demande pas plus de détails. Pas que j’étais du genre secret et tout le toutime mais ma vie privée ne regardait que moi - normal non ? Et puis, si c’était pour entendre des choses du genre « Alors vous êtes allés jusqu’où tous les deux ? » le tout agrémenté d’un haussement de sourcil suggestif, non merci. Surtout que de ce côté-là, il n’y avait strictement rien à dire…
- Alors, Monsieur-Je-M'y-Connais-En-Mode, qu'est-ce-que tu me proposes ?
Erzsebeth avait pris son petit air provocant, doutant certainement de la fiabilité de l’Allemand. J’aimais bien aussi quand elle faisait ça, on aurait dit une véritable petite Amazone - j’espérais seulement qu’elle ne fasse pas subir le même sort aux hommes qu’elle sinon j’étais mal.
Klaus prit le temps de détailler ma petite Hongroise du regard. Je n’étais pas vraiment du genre jaloux ni très possessif alors qu’il s’amuse à la regarder comme ça ne me gênait que pour elle. Elle n’aimait pas tellement être le centre de toutes les attentions - même si elle l’était concernant les miennes.
- Bon je vais tâcher de te trouver ça, affirma-t-il avant de partir fureter dans le magasin.
Une fois seule avec ma petite Hongroise, j’en profitai pour me resserrer un peu contre elle, déposant un baiser sur sa tempe.
- Klaus est vraiment un type… étrange, constatai-je. J’ai l’impression qu’il a une espèce de double personnalité. Tu l’aurais vu au marché quand je l’ai accompagné, il était tétanisé, mort de trouille. Et là, il nage comme un poisson dans l’eau, fis-je en riant. Mais il est sympa. Faut juste éviter de lui donner envie de déboutonner son pantalon quoi !
Je ris plus franchement.
Puis, comme un Diable sortant de sa boîte, Klaus réapparut, des affaires en mains.
- Lisa, je t’ai choisi trois tenues. La première la voici : le top à rayures rouges coupé en bustier, avec ça un short taille haute en tissu bleu et la petite ceinture tressée en cuir marron pour contraster avec le short. Mignon, sexy et passe-partout. En deuxième position, une tenue plus classique : une jupe à volants de dentelle rose pastel avec un chandail taupe pour casser l’effet froufroutant. Ca fera très joli avec des collants et des bottes comme celles que tu portes là. Last but not least, la petite robe grise évasée aux manches mis longues - je te conseille de les rouler un peu au bord - à assortir avec ce gilet d’un gris plus sombre – si tu n’en a pas déjà un. Ce ne sont que des suggestions mais je dirai que les trois t’iraient très bien.
Et tout ça, sans respirer. On aurait dit un de ces vendeurs de télé-achat dans ces émissions pour les ménagères de plus de cinquante ans. Si je fus amusé de cette comparaison, je n’en fus pas moins impressionné de sa performance. Finalement il avait réussi et avait trouvé ce qu’il cherchait. Il était vraiment très fort. Je jetai un coup d’œil discret vers Erzsebeth pou voir comment elle réagissait à ça.
- Angel, qu’est-ce que t’en penses ?
- Eh bien, réfléchis-je en détaillant les tenues que l’Allemand proposait. La première tenue changerait un peu. C’est vrai que ce n’est pas ce que tu as l’habitude de mettre en général, fis-je en m’adressant à ma compagne. Et ça devrait vraiment t’aller comme un gant. J’aime bien aussi la robe, c’est sobre et mignon.
J’eus une petite moue.
- Enfin bon, moi et la mode…